Des membres de l'équipe de France et des internationaux y ont participé, en 1989 et en 1990. En 1991, par manque d'eau sur la Colmont, la compétition était annulée.

La Colmont est une petite rivière longue de 50 kms, située au nord de la Mayenne où elle y prend sa source, Le parcours sportif, d'une douzaine de kilomètres, se situe sur la commune de Brecé. Les principaux passages sont la passerelle de fer, les rapides du moulin neuf pour se terminer par les rapides du saut du Loup.

le canoë-kayak, ambassadeur du sport français à l'étranger

« Le canoë-kayak français est certainement l'un des meilleurs ambassadeurs du sport français à l'étranger » pouvait-on lire dans les colonnes d'un hebdomadaire local en mars 1989. « Rares sont les années où nos champions rentrent bredouilles des compétitions internationales. Et la Mayenne, qui fournit à l'équipe de France des entraîneurs (Jacques Roisin et Christophe Prigent) et des membres de valeur internationale, n'est pas étrangère à ce succès ».

10 kms de descente sportive

Aujourd'hui, il n'est plus possible d'y organiser de compétitions. Du fait de son alimentation essentiellement pluviale, le niveau d'eau y est très aléatoire. L'accès n'est pas aisé. Les deux courses organisées en 1989 et 1990 sont encore dans les mémoires des compétiteurs et des organisateurs. Le club JSPA Mayenne conserve les traces de ces événements. « C'est la plus belle rivière de la région des Pays de Loire avec ses 10 km de descente sportive dans un cadre inoubliable » déclarait Christophe Prigent, Conseiller technique départemental qui a également mis sur pied la réalisation du bassin départemental de la Valette où se déroulent désormais des sélectifs régionaux.

500 entrées payantes

La première édition du super slalom de la Colmont a connu un beau succès avec 500 entrées payantes. « Rien n'a manqué au parcours du Moulin Neuf pour cette première compétition ». De nombreux lots étaient distribués. « Même un international ne refuse pas un lot comme une pagaie à 1 000 F » expliquait Jean Lutz le président du comité départemental. « Le canoë est un sport qui coûte cher. A titre d'exemple, une année de préparation pour les championnats du monde coûte 100 000 F pour un champion ». Le budget prévisionnel de cette manifestation était de 89 000 F, dont 50 000 F de lots répartis entre les 10 vainqueurs. Les compétiteurs étaient répartis dans 10 catégories différentes, selon l'âge, le sexe et le type d'embarcation.

« Avant les Roches du Diable, la Haute-Mayenne pour l'équipe de France » titrait Ouest-France le 10 février 1991

En équipe de France Anne Boixel, Emmanuel Brugvin, Marianne Agulhon, Marie-Françoise Grange et 2 équipages Lelann/Lefriec et Daille/Lelièvre. Quelques têtes d'affiches au niveau mondial, un C2 tchèque, l'Italien Ferazzi et la jeune équipe espagnole étaient annoncées. Tous ces compétiteurs, en préparation olympique dans la perspective des JO de Barcelone, trouvaient dans cette épreuve une superbe occasion de se mesurer à la sortie de leur préparation hivernale.

L'année suivante, pour la seconde édition, on pouvait lire « Les champions de l'équipe de France en stage à Mayenne depuis le début de la semaine partiront avec une « brassée » d'avance ». Les 17 membres de l'équipe de France s'étaient entraînés sur le site de « la Valette » à Cigné pour la préparation du super slalom de la Colmont. Par manque d'eau, la compétition s'est tenue sur le bassin de la Valette.

Etaient attendus en K1 Gilles Clouzeau, Vincent Fondeviolle, Laurent Brissaud, Jean-Michel Régnier, Jean-Pierre Latimie, Philippe Gendreaux, Olivier Tanton et le sympathique champion Suisse Pascal Burkhalter, la charmante Marianne Agulhon, Dalna Chaldeck l'américaine, Anne Boixel, en C1 Emmanuel Brugvin et Philippe Quemerais .

En 1991, par manque d'eau sur le site de la Colmont, c'est le site de La Valette qui devait recevoir la compétition et les 8 membres de l'équipe de France. Or, le thermomètre est descendu à -13° et on pouvait traverser la Mayenne à pied. Le site était devenu une véritable patinoire. L'équipe de France est restée en Mayenne, les Anglais n'ont fait que l'aller retour. Les 18 Thèques, 5 Italiens et 3 Yougoslaves ont été joints avant de prendre la route.